LES METIERS DE LA CHAUSSURE
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Le Cordonnier
- Le Bottier - Le Galochier - Le Sabotier - Le Podo-orthésiste
- L'ouvrier en Chaussures (mécanique)
-
Le Cordonnier
Un des plus anciens métiers du cuir est celui du
Cordonnier. Son nom vient de ce que les cuirs employés de préférence pour la chaussure
ont été pendant longtemps fabriqués à Cordoue, Espagne.
Les tanneurs de Cordoue
ont gardé pendant plusieurs siècles le secret
de la préparation des cuirs, et les ouvriers qui utilisaient cette matière s'appelèrent
"Cordouaniers", qui a donnée aussi le mot anglais "Cordwainers".
Au cours des ages, le mot s'est transformé en "Cordonniers"; Il désigne
l'artisan qui répare ou qui fait les chaussures.
Le Bottier
Comme son nom l'indique, c'est le métier qui consiste
à faire des bottes ; mais, depuis le développement de la fabrication mécanique de la
chaussure, le Cordonnier s'est plus spécialement occupé de la réparation, tandis que le
nom de "Bottier" a été définitivement adopté pour désigner le maître artisan
confectionnant, à la main et sur mesure, des
articles de haut luxe : bottes et chaussures.
Le Galochier (voir aussi Le Sabotier)
Ex : Notre ami le Galochier d'Aurillac.
"Quand j'ai pris la succession de
mon père il y a 19 ans, nous étions encore une dixaine à travailler ici. Aujourd'hui,
je suis seul et même le tout dernier à exercer encore ce métier dans mon département,
le Cantal". Dans son vieil
atelier, Boulevard Jean Jaurès à Aurillac, Alain Roquier est, à 52 ans, l'unique
Galochier du département et l'un des derniers en France.
"La mécanisation du travail
agricole a tué l'activité".
"...Dans les années 30, Aurillac
était la capitale de la Galoche. A cette époque une dixaine d'artisans employaient près
d'une centaine de personnes.".
"C'était la chaussure des champs".
"Mon père en réalisait environ 40 paires par jour. Aujourd'hui, ma
production atteint 3 000 paires par an que j'arrive à écouler tant bien que mal autant
en ville qu'à la campagne, dans les foires ou dans les coopératives agricoles. Ce sont
essentielement les anciens qui les utilisent pour faire le jardin". Depuis cette époque fleurissante, rien n'a changé dans
cet atelier où se mêlent les odeurs de cuir et de bois. Le temps semble même s'être
arrêté. La mécanisation est restée au dehors. La fabrication de la Galoche se réalise
selon la méthode traditionnelle du "tout à la main".
Alain Roquier découpe l'empeigne, dessus de la Galoche en cuir noir vernis, la fixe à la
semelle en hêtre ou en noyer, met en forme, mouille, seche, plante habilement un à un
les clous qui finalisent son ouvrage. Un ouvrage qui, il y a quelques mois, a connu un
succés assez inattendu. L'activité d'Alain Roquier en voix de disparition, a fait
l'objet d'un reportage, diffusé sur TF1 dans le journal de Jean-Pierre Pernault à l'issu
duquel ses Galoches ont été expédiées en Corse et en Belgique. Mais le plus surprenant
restera surtout, la commande de 18 paires de Galoches fantaisies par le couturier
Jean-Paul Gaultier, qui souhaitait chausser ainsi ses tops modèles lors de défilés !
(Le
Reveil de Mauriac du 24 Juin 1999)
Le Sabotier
L'authenticité du monde rural
Le Sabotier, un pas entre la nature et l'homme.
Il n'est pas si loin le temps où claquaient lourdement
dans les étables les sabots de nos paysans. Dans des dixaines d'ateliers Cantaliens, les
artisans activaient avec force et savoir faire leurs paroirs et amorçoirs, donnant
naissance à ces rustiques souliers de bois, solides et isolants, que l'on portait avec
fierté dans les campagnes.
Mais la mécanisation agricole est passée par là, portant un coup fatal à cette
activité traditionnelle.
Aujourd'hui à Aurillac, le dernier fabriquant de galoches du Cantal tente de faire
perdurer un métier d'art authentique. Et les bourrées auvergnates laissent encore
chanter le bruit sourd de ces authentiques sabots témoins de notre passé et d'une
corporation oubliée.
"Il n'y a pas si
longtemps, les sabots étaient destinés à toute la famille"
Quoi qu'il en soit, le sabotier est, à l'origine "un
homme de nature", vivant dans les forets de noyers, d'aulnes, de peupliers ou de
bouleaux où il trouve la matière première.
Mais à partir du XVIème siècle et jusqu'au XVIIIème siècle, de véritables campements
se développent dans ces forets, peu à peu menacées. Les sabotiers sont alors contraints
de s'installer à plus d'une demi lieue de leur habituel lieu d'approvisionnement.
Aussi progressivement on les voit arriver dans les villages où ils disposent d'un atelier
leur permettant de fignoler le sabot qu'ils mettent en forme dans la foret. Puis, au
XIXème siècle les artisans sabotiers s'integrent définitivement dans les bourgs où ils
doivent proposer un travail de qualité s'ils souhaitent vivre exclusivement de cette
activité. Ainsi bon nombre d'entre eux sont agriculteurs en été et sabotiers en hiver.
Mais en 1841, une première évolution commence à bouleverser le métier de sabotier.
DUROD met au point la première machine à fabriquer ces souliers de bois.
Cette mécanisation est suivie d'une politique fiscale puis au cours de la IIIème
République, une nouvelle forme de sabot voie le jour : La Galoche.
Le dessus de la chaussure est fabriqué en cuir, ce qui la rend plus légère et beaucoup
plus confortable que le sabot de bois. Mais la galoche reste néanmoins réservée à
l'élite.
Dans le Cantal, le métier ne subit pas encore ces attaques. L'activité reste familliale.
L'arbre est abattu, on en retire l'écorce pour ensuite scier le tronc en billes de bois.
A chacun sa tâche. Le "Tailleur" donne à la bûche l'aspect du sabot, une
opération délicate car il faut rechercher, à l'oeil, la symétrie.
Le "Creuseur" façonne, un travail tout en force. Puis, l'intérieur du sabot
est évidé avant d'être mis à sécher.
Ensuite, le "Pareur" fignole en polissant l'extérieur et l'intérieur du
soulier.
La dernière étape reste la décoration, principalement destinée aux sabots des femmes
et des enfants.
Toutes ces paires de sabot sont ensuite vendues directement si le savoir faire de
l'artisan est reconnu.
Certaines familles ont d'ailleurs leur artisan attitré. Elles s'y rendent principalement
à la rentrée des classes pour chausser les enfants de neuf ou pour NOËL. La coutume
veut aussi que l'on porte des chaussures neuves lors de la messe de minuit.
Le sabotier prend dans un premier temps les mesures puis on y retourne 15 jours plus tard
pour l'essayage et pour les éventuelles retouches. Les sabotiers moins réputés
confient, quant à eux, leur marchandise à de grosses usines d'Aurillac dont les ouvriers
se chaussent de sabots.
A cette époque, on n'achète pas des sabots tous les quatres matins, on en prend très
soin.
Ainsi, pour augmenter leur durée de vie, certains les font ferrer par le maréchal
ferrant. D'autres clouent la pointe et les talons. De même, il est courant de fixer, sous
le soulier, un morceau de caoutchouc afin de réduire le bruit mais aussi que la neige ne
se colle.
Dans un souci de confort, on rajoute aussi assez couramment, sur le dessus du sabot, une
bande de cuir qui, placée sur le coup de pied, permet un meilleur maintien.
Ce morceau de cuir est très souvent découpé dans la lanière qui attache le joug aux
boeufs.
Enfin, très souvent l'hiver, les gens se confectionnement une petite semelle de paille de
façon à avoir les pieds bien au chaud.
En marge de son activité de sabotier, par plaisir ou pour arrondir les fins de mois,
l'artisan fabrique souvent quelques autres objets de bois, essentiellement utilitaires. Le
Coffin, par exemple, est un étui permettant de ranger la pierre à aiguiser la lame de la
faux.
Mortiers à sel, gaffes ou encore râteaux, manches de faux, parfois même jeux de quilles
et boules sont également réalisés par les sabotiers.
Mais la première guerre mondiale va commencer à modifier le métier de sabotier. La main
d'oeuvre se fait rare mais les commandes ne diminuent pas. Ainsi, l'artisan se trouve dans
l'obligation de perfectionner son matériel d'où l'augmentation du rendement.
Le département du Cantal sera touché plus tardivement par cette mécanisation. C'est, en
fait, après la guerre de 1939-1945 qu'un coup fatal sera porté à l'activité de
sabotier dans nos régions. Les chaussures mais surtout les bottes en caoutchouc font leur
apparition et les agriculteurs, appelés désormais à conduire des machines agricoles,
les adoptent très vite. Leur coup est inférieur à celui d'une paire de sabot qui
nécessite un travail laborieux. Ainsi peu à peu les ateliers ont fermés leurs portes
malgrés quelques modes successives. Ainsi dans les années 1970, la galoche sans talon a
fait fureur. Elle se porte encore aujourd'hui sous les formes variées alors que le vieux
sabot ne peut rivaliser par son prix.
(Ces informations ont été recueillies par Edith Authié, Le Réveil de
Mauriac,
d'après le livre de Bernard Coste, "Les sabotiers du Veinazès" - Ostal del
libre).
Le
Podo-orthésiste
Si le Cordonnier et le Bottier ont pour clientèle les
personnes ayant des pieds normaux, le "Podo-orthésiste", par contre, exécute sur ordonnance du médecin les
chaussures spéciales contenant les appareils de prothèse, les armatures de soutien, les
dipositifs de protection nécessaires.
Pour ce métier, à la technique du Bottier devront s'ajouter des connaissances
anatomiques et pathologiques nécessaires pour appareiller efficacement chaque cas à
traiter.
L'Ouvrier en Chaussures (mécaniques)
Depuis une trentaine d'années, l'industrie de la
chaussure, dotée d'un matériel moderne très important, a pris un essor gigantesque. Au
savoir faire du Cordonnier, le technicien d'usine doit ajouter les connaissances
mécaniques, l'esprit d'organisation, les notions de cadences et de rendements qu'exigent
la manufacture d'aujourd'hui.
"Le patronier-coupeur", "la
mécanicienne-appreteuse", "le brocheur", "le monteur", "le couseur", "le finisseur",
ont à l'atelier, à faire preuve de connaissances telles que, tout simples spécialistes
qu'ils puissent paraître, ils justifient hautement le titre d'"Ouvriers Qualifiés".
LES
METIERS DE LA MAROQUINERIE - SELLERIE
Le Maroquinier
- Le Sellier-Maroquinier - Le Sellier-Bagagiste - Le
Malletier - Le Gainier
Le
Maroquinier
Les portefeuilles, porte-billets, porte-monnaie, les
articles de fumeurs, les ceintures fantaisies de dames, les sacs à main, cousus à la machine, sont des articles de maroquinerie.
La peau s'adaptant le mieux à leur confection est celle de la chèvre du Maroc, appelée "maroquin".
De là, le titre de "Maroquinier" donné à l'ouvrier qui fabrique ces articles.
Le
Sellier-Maroquinier
Le Sellier-Maroquinier fabrique toute la gamme des
articles du Maroquinier, mais son travail est différent. Les peausseries qu'il emploie
sont généralement plus fortes, les morceaux sont coupés net ; c'est à dire que leur
tranche est visible et ils sont assemblés par coutures
faites à la main.
Le
Sellier-Bagagiste
Partant, en principe, des procédés de travail du
Sellier-Maroquinier, l'ouvrier en articles de voyages recherche pour la confection des
trousses garnies, cabas, mallettes, les solutions aux problèmes posés par les moyens
modernes de transport. Il lui faut, pour chaque article, allier la légèreté, la
solidité, la commodité d'utilisation, en même temps que la réduction de
l'encombrement.
Le Malletier
Le Malletier s'appelle aussi Coffretier. La Maletterie est la fabrication de gros articles de voyage :
Malles, portes-habits, etc...
Ces articles sont souvent montés sur fût, c'est à dire sur cadres en bois ou en aluminium.
Le Malletier travaille le bois ou le métal pour faire ses fûts, utilise le cuir, les
tissus enduits de matières plastiques, les produits de synthèse, pour les extérieurs et
les intérieurs. Il s'inspire du futur contenu des articles qu'il fabrique, pour
rechercher les combinaisons d'aménagement donnant les meilleures conditions
d'utilisation.
Le Gainier
Comme son nom l'indique, la Gainerie a pour origine la
fabrication des gaines ou étuis. Toutes les formes et natures de gaines sont fabriqués dans
cette profession, aussi bien l'ettui de couteau
que les articles de présentation, comme les écrins de médailles, de couverts, de bijoux, les plateaux
d'étalage, les socles de pendule, les coffrets à mouchoirs et à gants, etc...
LES
METIERS DU CUIR POUR L'HABILLEMENT
La Mégisserie
- Confection sur mesure - Réparation sur vêtements de cuir -
La
Mégisserie
La Mégisserie n'est autre qu'une tannerie de peaux d'ovins et de caprins.
Confection
sur mesure
La confection de vêtements de peaux est très
dispendieuse, car on ne prend que la meilleure partie alors que l'achat se fait sur
l'ensemble de cette peau. Pour la confection d'un bon vêtement, il faut compter environ
de 15 à 25% de perte par peau !
Les conditions requises pour exercer ce métier commencent par le fait de savoir
reconnaitre les bonnes peaux (surface exploitable, qualité du tannage, qualité de la
couleur).
La vie de vêtements de peaux, dépendra de l'entretien que l'on y apportera selon l'usage
que vous en ferez.
Réparation
sur vêtements de cuir
Les conditions requises pour la réparation de
vêtements de cuir sont les mêmes que pour la confection sur mesure avec en plus la
connaissance d'une grande quantité de montages et de façon d'assembler les pièces de
cuir...
La créativité, l'inovation peuvent être de très bon compléments aux conditions
requises.
TAPISSIER-DECORATEUR
Le Tapissier-Décorateur
Le métier de Tapissier-Décorateur consiste autant au recouvrement de banquettes, canapés, fauteuils, sièges, chaises que le matelassage et la décoration
d'intérieur.
Les travaux de recouvrement en cuir
d'ameublement ne sont pas pratiqués dans tous
les ateliers.
Le recollage des chaises fait aussi partie de ses compétences...
SELLERIE-BOURELLERIE
La Sellerie-Bourellerie
Actuellement, la Sellerie-Bourellerie consiste à
l'entretien et à la fabrication d'articles de
cavalerie. Certains ateliers proposent quelques
travaux de Coroyage ou d'équipements
agricoles.
LES METIERS ANNEXES A LA CORDONNERIE
La Reproduction des
clés - La Reproduction de
Plaques Auto (en France) - La Gravure - Le Cinquième Rayon (vente) - La Plastification de documents - La Petite Imprimerie
L'Affûtage et bien
d'autres...
La
Reproduction des clés
Comme son nom l'indique, ce métier consiste à reproduire des clés autorisées de reproduction.
La plus grande difficulté lorsque l'on commence ce métier, c'est d'apprendre toutes les
références d'ébauches, en sachant qu'elles peuvent changer ou être modifiées.
La Reproduction de Plaques Auto (en France)
La Reproduction
de Plaques Minéralogiques est pour certains un
très bon complément de services à offrir à la clientèle. En France, aucune
autorisation n'est nécessaire pour ce métier, si ce n'est la présentation des papiers
du véhicule pour ladite reproduction.
La Gravure
Ce métier est tellement vaste dans ses possibilités
que seulement ceux qui l'éxercent pourront vous l'expliquer en détail...
Ce que nous pouvons en dire, c'est qu'il nécessite une très grande précision selon les
matériaux à graver (plaques fixées sur les
coupes, médailles, plaques de vélos, verrerie, etc...).
Le
Cinquième Rayon (vente)
Le Cinquième Rayon, n'est en faite que le rayon commercial
pur de nos boutiques :
Les articles proposés à la clientèle sont des produits finis et en général de grande
qualité.
La présentation du vendeur (ou de la vendeuse) doit être irreprochable, autant que ses
connaissances dans les produits qu'il vend, tout cela pour des ventes optimums...
La
Plastification de Documents
C'est l'application
d'une couche protectrice plastifiée sur des
documents autorisés à la plastification.
En effet, en France et ailleurs, il existe des documents interdits de plastification, si
ce n'est que par les autorités qui les délivre...
La Petite
Imprimerie
C'est la possibilité d'offrir au client des services
comme : cartes de visites, faire-parts, papiers à en tête, etc...
L'Affûtage
Comme vous l'aurez compris, ce métier consiste à
affûter : couteaux, ciseaux, etc...
C'est un des compléments très apprécié par l'ensemble de la clientèle, car le
rémouleur traditionnel disparait. |